Adieu tristesse Bonjour tristesse Tu es inscrite dans les lignes du plafond Tu es inscrite dans les yeux que j'aime Tu n'es pas tout à fait la misère Car les lèvres les plus pauvres te dénoncent Par un sourire Bonjour tristesse Amour des corps aimables Puissance de l'amour Dont l'amabilité surgit Comme un monstre sans corps Tête désappointée Tristesse beau visage.
Paul Eluard(1895-1952)
domingo, 28 de abril de 2013
La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur "A curva dos teus olhos faz o tour do meu coração." Paul Eluard
Acaricia o horizonte da noite, busca o coração de azeviche que a aurora recobre de carne. Ele te porá nos olhos pensamentos inocentes, chamas, asas e verduras que o sol ainda não inventou. Não é a noite que te falta, mas o seu poder.
La nuit
Caresse l'horizon de la nuit, cherche le coeur de jais que l'aube recouvre de chair. Il mettrait dans tes yeux des pensées innocentes, des flammes, des ailes et des verdures que le soleil n'inventa pas. Ce n'est pas la nuit qui te manque, mais sa puissance.
De Capitale de la Douleur (Capital da Dor), 1926 Paul Eluard
Paul Éluard (pseudônimo de Eugène Emile Paul Grindel; Saint-Denis, 14 de dezembro de 1895 - Charenton-le-Pont, 18 de novembro de 1952) foi um poeta francês, autor de poemas contra o nazismo que circularam clandestinamente durante a Segunda Guerra Mundial.
Participou no movimento dadaísta, foi um dos pilares do surrealismo, abrindo caminho para uma ação artística mais engajada, até filiar-se ao partido comunista francês. Tornou-se mundialmente conhecido como O Poeta da Liberdade.
É o mais lírico e considerado o mais bem dotado dos poetas surrealistas franceses.
Il dissipe le jour, Il montre aux hommes les images déliées de l’apparence, Il enlève aux hommes la possibilité de se distraire. Il est dur comme la pierre, La pierre informe, La pierre du mouvement et de la rue, Et son éclat est tel que toutes les armures, tous les masques en sont faussés. Ce que la main a pris dédaigne même de pendre la forme de la main, Ce qui a été compris n’existe plus, L’oiseau s'est confondu avec le vent, Le ciel avec sa vérité, L’homme avec sa realité.
Paul Eluard
domingo, 11 de abril de 2010
La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur, Un rond de danse e de douceur Auréole du temps, berceau nocturne et sûr, E si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.
Feiulles de jour e mousse de rosée, Roseaux du vent, sourires parfumés, Ailes couvrant le monde de lumière, Bateaux chargés du ciel e de la mer, Chasseurs de bruits et sources des coulers,
Parfums éclos d'une couvée d'aurores Qui gît toujours sur la paille des astres, Comme le jour dépend de l'innocence Le monde entier dépend de tes yeux purs E tout mon sang coule das leurs regards.