terça-feira, 16 de novembro de 2010

Poème de l'amour




















Enfin la première nuit froide
Plus de vents dansants, amollis.
L'atmosphère est tendue et roide,
Le beau ciel d'argent dépoli
Allonge sa paix où se creuse
Le puits des étoiles neigeuses.
- Va-t-il enfin me protéger,
Ce climat soudain sans tendresse,
De ton beau visage étranger
Sur lequel mon amour s'abaisse
Comme ces oeillets las, déteints,
Qu'englobent les pleurs du matin ?...

Poèmes de Anna de Brancovan, comtesse de Noailles

Antoine et Cléopâtre






















Tous deux ils regardaient, de la haute terrasse,
L’Égypte s’endormir sous un ciel étouffant
Et le Fleuve, à travers le Delta noir qu’il fend,
Vers Bubaste ou Saïs rouler son onde grasse.

Et le Romain sentait sous la lourde cuirasse,
Soldat captif berçant le sommeil d’un enfant,
Ployer et défaillir sur son cœur triomphant
Le corps voluptueux que son étreinte embrasse.

Tournant sa tête pâle entre ses cheveux bruns
Vers celui qu’enivraient d’invincibles parfums,
Elle tendit sa bouche et ses prunelles claires ;

Et sur elle courbé, l’ardent Imperator
Vit dans ses larges yeux étoilés de points d’or
Toute une mer immense où fuyaient des galères.

Poèmes de José Maria de Heredia

















Que j'aime voir, chère indolente,
De ton corps si beau,
Comme une étoffe vacillante,
Miroiter la peau !

Sur ta chevelure profonde
Aux âcres parfums,
Mer odorante et vagabonde
Aux flots bleus et bruns,

Comme un navire qui s'éveille
Au vent du matin,
Mon âme rêveuse appareille
Pour un ciel lointain.

Tes yeux, où rien ne se révèle
De doux ni d'amer,
Sont deux bijoux froids où se mêle
L'or avec le fer.

À te voir marcher en cadence,
Belle d'abandon,
On dirait un serpent qui danse
Au bout d'un bâton.

Sous le fardeau de ta paresse
Ta tête d'enfant
Se balance avec la mollesse
D'un jeune éléphant,

Et ton corps se penche et s'allonge
Comme un fin vaisseau
Qui roule bord sur bord et plonge
Ses vergues dans l'eau.

Comme un flot grossi par la fonte
Des glaciers grondants,
Quand l'eau de ta bouche remonte
Au bord de tes dents,

Je crois boire un vin de Bohême,
Amer et vainqueur,
Un ciel liquide qui parsème
D'étoiles mon cœur !
[ Le serpent qui danse ]
Poèmes de Charles Baudelaire

domingo, 14 de novembro de 2010

Frère Jacques






Frère Jacques, Frère Jacques,
Dormez vous? Dormez vous? Dormez vous? Dormez vous?
Sonnez les matines, Sonnez les matines,
Sonnez les matines, Sonnez les matines,
Ding Ding Dong, Ding Dong Ding,
Ding Ding Dong. Ding Dong Ding.






Le Temps des Cerises





















Quand nous chanterons le temps des cerises,
Et gai rossignol, et merle moqueur
Seront tous en fête !
Les belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur !
Quand nous chanterons le temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur !

Mais il est bien court, le temps des cerises
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles...
Cerises d'amour aux robes pareilles,
Tombant sous la feuille en gouttes de sang...
Mais il est bien court, le temps des cerises,
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant !

Quand vous en serez au temps des cerises,
Si vous avez peur des chagrins d'amour,
Evitez les belles !
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour...
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des chagrins d'amour !

J'aimerai toujours le temps des cerises,
C'est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte !
Et dame Fortune, en m'étant offerte
Ne saurait jamais calmer ma douleur...
J’aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur !


Jean-Baptiste Clément (1866)
musique de A. Renard

sábado, 13 de novembro de 2010


























"Este esqueleto de calafrio"

Comentário de Paul Verlaine sobre a Torre Eiffel



















"Esta alta e magra pirâmide de escadas de ferro, esqueleto deselegante e gigante, cuja base parece ser feita para sustentar um formidável monumento de Ciclopes, e que acaba numa ridícula e estreita chaminé de fábrica"

Comentário de Guy de Maupassant sobre a Torre Eiffel

sexta-feira, 12 de novembro de 2010

As carícias

























"E se quer que eu lhe diga uma verdade, uma verdade que não encontrará em nenhum livro, creio eu: as únicas mulheres felizes no mundo são aquelas às quais não falte nenhuma carícia.Essas vivem sem preocupações, nem pensamentos torturantes, sem outro desejo senão o do beijo próximo, que será delicioso e calmante como o último beijo."

Trecho de "As carícias" de Guy de Maupassant

Can can






















É uma dança normalmente composta por mulheres, utilizando vestidos com saias esvoaçantes e coloridas e com movimentos livres. A maioria dos passos de Can Can são com as pernas altas e, as dançarinas dançam com meias de renda, botas de saltos altos, corpetes, penas na cabeça e saias de babados.

O Can-Can é uma mistura da Polca e da Quadrilha e foi dançado pela primeira vez em 1822. Durante alguns anos, foi declarado ilegal, por ser considerado imoral e indecente, sendo então proibido pela polícia.

O Can-Can é caracterizado principalmente por passos firmes e saltitantes, chutando alto e fortemente a perna.

As músicas mais conhecidas do Can-Can foram compostas por Jacques Offenbach.

Sous le ciel de Paris






















Sous le ciel de Paris
S'envole une chanson
Elle est née d'aujourd'hui
Dans le coeur d'un garçon
Sous le ciel de Paris
Marchent les amoureux
Leur bonheur se construit
Sur une air fait pour eux
Sous le pont de Bercy
Un philosophe assis
Deux musiciens, quelques badauds
Puis des gens par milliers

Sous le ciel de Paris
Jusqu'au soir vont chanter
L'hymne d'un peuple épris
De sa vieille Cité
Prés de Notre-Dame
Parfois couve un drame
Oui, mais à Paname
Tout peut s'arranger
Quelques rayons du ciel d'été
L'accordéon d'un marinier
L'espoir fleurit
Au ciel de Paris

Sous le ciel de Paris
Coule un fleuve joyeux
Il endort dans la nuit
Les clochards et les gueux
Sous le ciel de Paris
Les oiseaux du Bon Dieu
Viennent du monde entier
Pour bavarder entre eux
Et le ciel de Paris
A son secret pour lui
Depuis vingt siècles il est épris
De notre île Saint-Louis

Quand elle lui sourit
Il met son habit bleu
Quand il pleut sur Paris
C'est qu'il est malheureux
Quand il est trop jaloux
De ses millions d'amants
Il fait gronder sur eux
Son tonnerre éclatant
Mais le ciel de Paris n'est pas longtemps cruel…
Pour se faire pardonner, il offre un arc-en-ciel…


Maurice 
Chevalier

Les petits plaisirs de la vie

Joie de vivre






Joie de vivre ("alegria "; vivre ", a viver, vivendo", "a alegria de viver") é um termo  para expressar um prazer alegre da vida ; uma exaltação do espírito.
"Pode ser uma alegria de conversa , a alegria de comer , a alegria de um nada pode fazer ...
Joie de vivre pode ser visto como uma alegria de tudo, uma alegria completa, uma filosofia de vida.

Savoir faire





















A capacidade instintiva de saber como lidar com qualquer situação que surja.

Francês: savoir, saber + faire, fazer.

A tradução literal do francês é 'know how'.

quinta-feira, 11 de novembro de 2010

Poema dos Olhos da Amada














Ô bien-aimée, quels yeux tes yeux
Embarcadères la nuit, bruissant de mille adieux
Des digues silencieuses
Qui guettent les lumières Loin… si loin dans le noir
Ô bien-aimée, quels yeux… tes yeux
Tous ces mystères dans tes yeux
Tous ces navires, tous ces voiliers
Tous ces naufrages dans tes yeux
Ô ma bien-aimée aux yeux païens
Un jour, si Dieu voulait
Un jour… dans tes yeux
Je verrais de la poésie, le regard implorant
Ô ma bien-aimée, quels yeux… tes yeux

Vinicius de Moraes