segunda-feira, 29 de março de 2010
Immense et rouge
Immense et rouge
Au-dessus du Grand Palais
Le soleil d’hiver apparaît
Et disparaît
Comme lui mon coeur va disparaître
Et tout mon sang va s’en aller
S’en aller à ta recherche
Mon amour
Ma beauté
Et te trouver
Là où tu es.
Tradução:
Imenso e vermelho
Por cima do Grand Palais
O sol d’Inverno aparece
E desaparece
Como ele o meu coração vai desaparecer
Todo o meu sangue se vai
Vai à tua procura
Meu amor
Minha beleza
E vai encontrar-te
Lá onde estiveres.
Jacques Prévert
Poisson d'avril.
Uma das explicações para o 1 de abril ter se transformado no Dia da Mentira ou Dia dos Tolos diz que a brincadeira surgiu na França. No começo do século XVI, o Ano Novo era festejado no dia 25 de Março, data que marcava a chegada da primavera. As festas duravam uma semana e terminavam no dia 1 de abril.
Em 1564, depois da adoção do calendário gregoriano, o rei Carlos IX de França determinou que o ano novo seria comemorado no dia 1 de janeiro. Alguns franceses resistiram à mudança e continuaram a seguir o calendário antigo, pelo qual o ano iniciaria em 1 de abril. Gozadores passaram então a ridicularizá-los, a enviar presentes esquisitos e convites para festas que não existiam. Essas brincadeiras ficaram conhecidas como plaisanteries.
Em países de língua inglesa o dia da mentira costuma ser conhecido como April Fool's Day ou Dia dos Tolos, na Itália e na França ele é chamado respectivamente pesce d'aprile e poisson d'avril, o que significa literalmente "peixe de abril".
sexta-feira, 19 de março de 2010
Mourir Les Sirènes
Seul à bord j'ai passé l'orage
Le capitaine est mort dans ce long voyage
La terre est loin devant
Je crois qu'elle m'attend
Un dernier verre je m'accroche au trottoir
Dans une rue où l'alcool a noyé l'espoir
Un marin sans mémoire
Nous raconte son histoire
Y'a des jours, y'a des souvenirs
Y'a des nuits il vaut mieux en rire
Y'a des images
Et tu vois mourir les sirènes
Passer tes années lumières
Mourir les sirènes
Ne cache pas ta peine
Quand tu vois mourir les sirènes
Passer tes années lumières
Mourir les sirènes
Ne cache pas ta peine
Le soir descend, je revois les nuages
La mer est dans mon corps
Comme un loup en cage
La terre est bien trop loin
J'ai fait tout ça pour rien
Toujours ce verre, et cette fille des trottoirs
Qui s'accroche à mon bras
Pour m'aider à boire
Le marin sans mémoire
A fini son histoire
Y'a des jours, y'a des souvenirs
Y'a des nuits il vaut mieux en rire
Y'a des images
Et tu vois mourir les sirènes
Passer tes années lumières
Mourir les sirènes
Ne cache pas ta peine
Quand tu vois mourir les sirènes
Passer tes années lumières
Mourir les sirènes
Quand tu vois mourir les sirènes
Mourir les sirènes
Mourir les sirènes
Ne cache pas ta peine
Quand tu vois mourir les sirènes
Passer tes années lumières
Mourir les sirènes
Ne cache pas ta peine
Ne cache pas ta peine
Roch Voisine
Les sirènes
Les Sirènes chantaient... Là-bas, vers les îlots,
Une harpe d'amour soupirait, infinie ;
Les flots voluptueux ruisselaient d'harmonie
Et des larmes montaient aux yeux des matelots.
Les Sirènes chantaient... Là-bas, vers les rochers,
Une haleine de fleurs alanguissait les voiles ;
Et le ciel reflété dans les flots pleins d'étoiles
Versait tout son azur en l'âme des nochers,
Les Sirènes chantaient... Plus tendres à présent,
Leurs voix d'amour pleuraient des larmes dans la brise,
Et c'était une extase où le coeur plein se brise,
Comme un fruit mûr qui s'ouvre au soir d'un jour pesant !
Vers les lointains, fleuris de jardins vaporeux,
Le vaisseau s'en allait, enveloppé de rêves ;
Et là-bas - visions - sur l'or pâle des grèves
Ondulaient vaguement des torses amoureux.
Diaphanes blancheurs dans la nuit émergeant,
Les Sirènes venaient, lentes, tordant leurs queues
Souples, et sous la lune, au long des vagues bleues,
Roulaient et déroulaient leurs volutes d'argent.
Les nacres de leurs chairs sous un liquide émail
Chatoyaient, ruisselant de perles cristallines,
Et leurs seins nus, cambrant leurs rondeurs opalines,
Tendaient lascivement des pointes de corail.
Leurs bras nus suppliants s'ouvraient, immaculés ;
Leurs cheveux blonds flottaient, emmêlés d'algues vertes,
Et, le col renversé, les narines ouvertes,
Elles offraient le ciel dans leurs yeux étoilés !...
Des lyres se mouraient dans l'air harmonieux ;
Suprême, une langueur s'exhalait des calices,
Et les marins pâmés sentaient, lentes délices,
Des velours de baisers se poser sur leurs yeux...
Jusqu'au bout, aux mortels condamnés par le sort,
Choeur fatal et divin, elles faisaient cortège ;
Et, doucement captif entre leurs bras de neige,
Le vaisseau descendait, radieux, dans la mort !
La nuit tiède embaumait...Là-bas, vers les îlots,
Une harpe d'amour soupirait, infinie ;
Et la mer, déroulant ses vagues d'harmonie,
Étendait son linceul bleu sur les matelots.
Les Sirènes chantaient... Mais le temps est passé
Des beaux trépas cueillis en les Syrtes sereines,
Où l'on pouvait mourir aux lèvres des Sirènes,
Et pour jamais dormir sur son rêve enlacé.
* Albert SAMAIN (1858-1900)
quinta-feira, 18 de março de 2010
Colchiques
Colchiques dans les prés fleurissent, fleurissent,
Colchiques dans les prés : c'est la fin de l'été
{Refrain:}
La feuille d'automne emportée par le vent
En ronde monotone tombe en tourbillonnant
Châtaignes dans les bois se fendent, se fendent
Châtaignes dans les bois se fendent sous les pas.
Nuages dans le ciel s'étirent, s'étirent
Nuages dans le ciel s'étirent comme un aile.
Et le chant dans mon cœur murmure, murmure,
Et ce chant dans mon cœur appelle le bonheur.
vieille chanson française
sexta-feira, 12 de março de 2010
Le Vin Des Amants
Aujourd’hui l’espace est splendide!
Sans mors, sans éperons, sans bride,
Partons à cheval sur le vin
Pour un ciel féerique et divin!
Comme deux anges que torture
Une implacable calenture,
Dans le bleu cristal du matin
Suivons le mirage lointain!
Mollement balancés sur l’aile
Du tourbillon intelligent,
Dans un délire parallèle,
Ma sœur, côte à côte nageant,
Nous fuirons sans repos ni trêves
Vers le paradis de mes rêves!
[Paul Verlaine]
Sans mors, sans éperons, sans bride,
Partons à cheval sur le vin
Pour un ciel féerique et divin!
Comme deux anges que torture
Une implacable calenture,
Dans le bleu cristal du matin
Suivons le mirage lointain!
Mollement balancés sur l’aile
Du tourbillon intelligent,
Dans un délire parallèle,
Ma sœur, côte à côte nageant,
Nous fuirons sans repos ni trêves
Vers le paradis de mes rêves!
[Paul Verlaine]
quinta-feira, 11 de março de 2010
O cego e o publicitário
Havia um cego sentado numa calçada em Paris, com um boné a seus pés e um pedaço de madeira
escrito com giz branco:
“Por favor, ajude-me, sou cego”
Um publicitário, da área de criação; que passava em frente a ele parou e viu umas poucas moedas no boné.
Sem pedir licença, pegou o cartaz, virou-o, pegou o giz e escreveu outro anúncio.
Voltou a colocar o pedaço de madeira aos pés do cego e foi embora.
Ao cair da tarde, o publicitário voltou a passar em frente ao cego que pedia esmola.
Seu boné, agora, estava cheio de notas e moedas.
O cego reconheceu as pisadas do publicitário e lhe perguntou se havia sido ele quem reescrevera o cartaz, sobretudo querendo saber o que ele havia escrito.
O publicitário respondeu: “Nada que não esteja de acordo com o seu anúncio, mas com outras palavras”.
E, sorrindo, continuou o seu caminho.
O cego nunca soube o que estava escrito, mas seu novo cartaz dizia:
“Hoje é primavera em Paris, e eu ... não posso vê-la”
Sempre é bom mudarmos de estratégia quando nada nos acontece.
( Desconheço o autor)
quarta-feira, 3 de março de 2010
Sensation
Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue:
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien:
Mais l'amour infini me monte dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, - heureux comme avec une femme.
Mars 1870.
Arthur Rimbaud
Ô triste était mon âme...
Ô triste, triste était mon âme
A cause, à cause d'une femme.
Je ne me suis pas consolé
Bien que mon coeur s'en soit allé,
Bien que mon coeur, bien que mon âme
Eussent fui loin de cette femme.
Je ne me suis pas consolé
Bien que mon coeur s'en soit allé.
Et mon coeur, mon coeur trop sensible
Dit à mon âme : Est-il possible,
Est-il possible, - le fût-il -
Ce fier exil, ce triste exil ?
Mon âme dit à mon coeur: Sais-je
Moi-même que nous veut ce piège
D'être présents bien qu'exilés,
Encore que loin en allés ?
Paul Verlaine
Paul Verlaine
Verlaine teve uma infância feliz em Ardennes no norte da França, apesar de ter um pai autoritário e uma mãe superprotetora.
Apaixonou-se pela prima Elisa Moncomble. O amor impossível o levou a beber em demasia, habituou-se à "fada verde", o absinto.
Em 11 de agosto de 1870, o poeta se casou com Mathilde Mauté de Fleurville, que não tinha mais do que dezesseis anos, numa tentativa de acomodar-se a uma vida familiar, simples e tranquila.
Mas em setembro de 1871, o jovem que o fascinava, Arthur Rimbaud lhe escreveu e dias mais tarde, chegou a Paris. Os dois se tornaram amantes. Em fevereiro de 1872, Mathilde pediu a separação.
Depois de várias rupturas e reconciliações, em 1873, Verlaine deu um tiro de pistola em Rimbaud, em Bruxelas.
O poeta foi preso e condenado, passando dois anos na prisão.
Ao sair da prisão em 1875, Verlaine foi para a Inglaterra, onde deu aulas durante dois anos. Em 1880 fixou-se em uma fazenda perto de Rethel, com seu novo amante Lucien Létinois, um ex-aluno da instituição em que Verlaine ensinou durante dois anos e de onde eles foram expulsos por causa de sua "amizade particular". Mais uma vez o amor se rompeu e o poeta naufragou no álcool. No ano seguinte, Verlaine voltou a viver com sua mãe em Paris, onde morreu aos 52 anos.
30 /03/1844, Metz, França
08/01/1896, Paris, França
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